Nouveaux visages,
nouvelles fonctions
5 portraits express

Direction, gouvernance, encadrement: l’ASPMAD a vu entrer en fonction plusieurs personnes en 2020.
Parmi celles-ci, notre Directeur, deux cadres et deux nouveaux membres du Comité de notre Association se sont prêtés au jeu du portrait-express en répondant aux 5 questions suivantes:

 

1. Quelles étapes marquantes dans votre parcours professionnel?

2. Pourquoi avoir rejoint les soins à domicile?

3. Quelle idée forte vous guide dans la conduite et le management?

4. Un film, un livre, un spectacle qui vous inspirent?

5. Comment vous ressourcez-vous?

1

Dans mon parcours, qui m’a conduit d’un diplôme en soins infirmiers à la fonction directoriale que j’occupe à l’ASPMAD depuis janvier 2020, j’ai vécu une expérience marquante en travaillant quelques années pour les assureurs. J’y ai découvert une culture d’entreprise préoccupée de risque, d’économie et d’optimisation, à des lieues du monde de la santé orienté patient. Mon rôle est précisément de rapprocher ces deux cultures pour délivrer des prestations de qualité, mais aussi adaptées et pertinentes du point de vue de ceux qui les financent.

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2

Les soins à domicile sont essentiels dans la réponse au vieillissement de la population. C’est là que se trouve le meilleur retour sur investissement: il faut un concours d’architecture et des années de négociations pour ouvrir vingt lits hospitaliers alors que pour prendre un nouveau client, il nous faut dix minutes! C’est aussi là que le rôle infirmier se déploie le plus complètement, non seulement dans le soin mais dans l’évaluation et la construction d’une trajectoire de santé avec le patient.

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3

Si on veut qu’une équipe marche bien, il faut donner trois choses à ses membres. La reconnaissance personnelle: savoir qui ils sont, ce qu’ils vivent, connaître leurs prénoms. L’autonomie: le défaut récurrent chez les managers est de croire qu’il n’y a qu’une façon de faire les choses, la leur. Le sens: s’ils comprennent le pourquoi de l’effort demandé, les gens sont capables de soulever des montagnes.

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4

Sept Vies de Gabriele Muccino, le film où Will Smith tente de réparer la tragédie qu’il a provoquée en changeant radicalement la vie de sept personnes. Une réflexion saisissante sur l’amour, la culpabilité et la rédemption.

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5

La céramique. Elle m’apporte à la fois le calme, l’évasion, la concentration et une façon de revenir à l’essentiel par la naissance d’un bel objet. 

1

J’ai été engagée en 2000 au CHUV après des études d’infirmière en France. J’y ai pris des responsabilités de cadre en parallèle avec la poursuite de plusieurs formations continues, en soins palliatifs et en management de la santé notamment. Je suis arrivée en 2017 à l’ASPMAD en tant que responsable des prestations adjointe, puis de responsable du CMS Spécialistes. J’ai pris ma nouvelle fonction à la tête des centres de Vallorbe et de Cossonay en avril 2020.

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2

Après des années passées dans le cadre hospitalier, j’ai éprouvé le besoin de passer «de l’autre côté du miroir», vers la santé communautaire. J’étais consciente que les soins aigus ne sont pas tout; ce qui se passe avant et après une hospitalisation m’attirait et j’ai voulu essayer d’apporter quelque chose dans cette vision-là.

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3

Je vois trois axes dans ma fonction actuelle: faire coïncider les missions de l’entreprise avec les besoins des patients et ceux des collaborateurs; permettre à ces derniers de s’épanouir entre un engagement personnel fort et les contraintes régulant le système; innover, s’adapter aux demandes socio-sanitaires qui évoluent en permanence.

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4

Avec mon mari, nous avons une passion pour le rugby. Le spectacle est magnifique, les valeurs qu’il porte aussi: esprit d’équipe, respect de l’adversaire et de l’arbitre, dépassement de soi, partage et convivialité.

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5

Les voyages. Quand c’était encore possible, nous aimions partir en famille à la découverte de l’histoire et des cultures d’autres pays. 

1

Après ma formation d’ergothérapeute en France à Montpellier, j’ai exercé à Montréal, puis au CHUV où j’ai pris ma fonction de cadre et à l’Institution de Lavigny. Depuis le 1er octobre 2020, je suis res-ponsable du CMS Spécialistes qui réunit une constellation de pro-fessionnels de divers métiers: ergothérapie, stomatologie, diabé-tologie, diététique, ainsi que les infirmières petite enfance, les personnes ressources proches aidants et les livreurs de repas. Au 1er janvier 2021, j’assumerai également la gestion de la réception de l’ASPMAD.

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2

Dans ma pratique hospitalière, les CMS étaient déjà présents car c’était un partenaire principal lors des retours à domicile. La grande variété du poste que j’occupe aujourd’hui était aussi un élément très séduisant.

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3

En tant qu’ergothérapeute, on vise à augmenter l’autonomie des patients. Le même principe me guide dans la conduite: viser l’autonomie des collaborateurs en mettant à disposition tous les outils nécessaires à leur travail. L’expertise métier est chez eux, je suis là pour qu’ils puissent l’exercer au mieux.

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4

Les Enfants de la Terre, la saga préhistorique dont je me suis offert le dernier volume à Noël. Au cinéma, Star Wars. J’aime les épopées, d’ailleurs la santé n’en est-elle pas une?

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5

Le travail du bois, une matière noble qu’il faut respecter et non affronter. La pêche aussi, et je pars maintenant avec mon fils qui s’est mis à ce sport. 

1

Après un doctorat en droit à l’UNIL, je suis devenu indépendant et j’ai ouvert un bureau de consultance juridique tout en donnant occasionnellement des cours à l’EPFL sur la protection des données et la propriété intellectuelle. Je me suis investi aussi dans la vie politique locale en devenant municipal à la Vallée de Joux. Assumer la présidence du Pôle Santé Vallée de Joux (PSVJ) a été une étape importante de mon parcours.

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2

Monter un projet comme le PSVJ m’a passionné. C’est très innovant, il y a peu d’exemples de structures régionales regroupant les missions hospitalières, ambulatoires, l’hébergement et les soins à domicile. Les CMS sont un des piliers de cette structure, ce qui m’a amené à rejoindre le Comité de l’ASPMAD en tant que partenaire.

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3

Un des secrets pour qu’une organisation fonctionne est de mettre les bonnes personnes au bon endroit – et ensuite de les laisser travailler en exprimant les qualités pour lesquelles on les a recrutées. En tant que cadre dirigeant on peut faire beaucoup de dégâts en voulant garder la main sur tout. Les maîtres mots sont la délégation et la confiance, dans un esprit fédérateur.

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4

En ce moment je relis Les Buddenbrook de Thomas Mann, dévoré très jeune quand je croyais que j’aurais le temps de tout découvrir. Cette illusion passée au tournant de la trentaine, j’aime aujourd’hui prendre le temps d’approfondir les œuvres qui m’ont marqué.

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5

La musique. Je joue de plusieurs instruments, j’improvise tranquillement chez moi. Je pars aussi courir dans les montagnes à la recherche du calme intérieur. 

1

J’ai passé mon CFC d’agriculteur en 1990 et enchaîné avec la maîtrise fédérale en 1998 après avoir repris entre-temps l’exploitation familiale. En 2000, j’ai pris la responsabilité du bétail dans la gestion d’une étable communautaire (230 têtes entre l’élevage et la production laitière) créée avec trois associés.

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2

Comme syndic de Lignerolle, j’ai découvert les soins à domicile en reprenant le dicastère d’un collègue municipal brusquement décédé. J’ai été invité par le CMS de Vallorbe à découvrir le travail des équipes sur le terrain, j’ai été plusieurs fois remplaçant à la Commission de gestion de l’ASPMAD et j’ai participé au Groupe de travail pour la fusion entre celle-ci et le RSNB. C’est dans le même esprit que j’ai rejoint le Comité de l’Association en août 2020.

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3

Dans la gestion d’une expoitation comme dans celle d’une municipalité, l’important est de reconnaître et promouvoir les capacités des collaborateurs. Souvent, des personnes discrètes qui n’ont pas l’habitude de se mettre en avant possèdent des talents qu’il faut savoir identifier et mettre au service de la communauté. Le but ultime est que chacun trouve sa place et s’y épanouisse.

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4

La Vie est belle de Roberto Begnini. L’histoire de ce père qui invente une autre réalité pour épargner l’horreur à son fils m’a bouleversé. J’y pense quand je suis tenté d’accorder trop d’importance aux petits tracas quotidiens.

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5

Mon hobby c’est la politique! Mais je ne fais pas vraiment de distinction entre le travail et les loisirs. La vie, l’activité à la ferme, ma fonction de syndic, tout cela est indissolublement lié.